Certains jours, tout coule de source, l’énergie est là. Le travail à accomplir nous semble comparable à un petit monticule à enjamber, chaque tâche est faite avec entrain. Bref, il ne manque plus au tableau que les oiseaux qui chantent à la fenêtre et cette musique kitsch chantée par une héroïne de dessin animé sous acide. On les aime ces journées productives et valorisantes durant lesquelles on a l’impression de planer comme un aigle au-dessus des cimes des plus hautes montagnes, n’est-ce pas ? Ah si elles pouvaient durer et s’enchainer les unes après les autres… .

Et puis le jour suivant , crac ! L’oiseau explose en plein vol, abattu par une charge de chevrotine. Toute cette belle énergie de la veille s’estompe d’un coup comme si elle n’avait jamais existé. Le commentaire désagréable d’un client, un retour négatif sur un produit, un entretien avec notre responsable qui ne s’est pas passé comme on s’attendait, un projet qui tombe à l’eau, etc. sont autant de raisons qui poussent notre cerveau à se soumettre au bon vieux syndrome de l‘imposteur qu’on venait à peine de soigner.

Le doute s’installe et la mécanique des mauvaise habitudes reprend le dessus avec son cortège d’actions destructrices, c’est à dire :

Abandonner les projets en cours, revoir à la baisse nos attentes professionnelles, reporter à demain ce qui nous tient à cœur, nourrir le sentiment de mal-être et la rancœur tout au long de la journée pour finalement devenir irritable et reporter sur les autres la responsabilité de notre malaise. 

En gros, le ciel s’assombri et nous accusons les nuages d’avoir interrompu nos activités.

Se fortifier dans la grisaille

Ces moments de doute et de découragement sont justement l’occasion de parfaire notre stratégie de la réussite. Ce sont les mannequins de bois sur lesquels nous allons nous entrainer à peaufiner notre technique de créativ-jutsu pour générer et maintenir ces élans de productivité positive.

Voici trois exercices pour vous entrainer :

Restez en contact avec les gens quoi qu’il arrive

Votre « sale gueule » n’arrangera rien à votre vie et râler ne fera qu’engendrer l’insatisfaction et l’incompréhension autour de vous, pire, cela aura pour effet de vous isoler. Repensez à ce vendeur qui vous a pris de haut, ou cette collègue qui ne vous a pas dit bonjour. Comment avez-vous réagi sur le moment ? Pas terrible hein ? Même si votre humeur n’est pas au beau fixe, c’est vous qui décidez du temps que dureront vos émotions négatives. Si si, votre mental ne fait que suivre la danse et cultive avec votre consentement passif la noirceur de l’instant vécu, ce qui est plus facile pour lui que d’inverser la vapeur et se forcer à prendre la route de l’optimisme. Quand ça va mal, prenez votre volonté à deux mains et parlez aux gens, intéressez-vous à eux, tapez la causette. Cela détournera votre attention vers autre chose que votre nombril douloureux et aura un effet magique sur vos mauvaises ondes intérieures, c’est gratuit en plus. Promis, à la maison vous pourrez vous rouler dans une couverture et regarder un film triste en mangeant une glace grasse et sucrée… pas plus de 10 minutes car après :

Modifiez votre environnement

J’ai toujours été intrigué par la capacité d’un proche à cultiver un fond de déprime en écoutant des musiques tristes et noires pendant des heures, puis rester dans cet état de semi-nostalgie le reste de la journée alors qu’au final ses indicateurs psycho-sociaux étaient au beau fixe.

Chacun est libre de vivre comme il le souhaite, cela dit, comme notre réussite dépend de l’endroit où se pose notre attention, un ravalement de façade de notre environnement est nécessaire si l’on veut mettre toutes les chances de son côté pour se sortir d’un jour « sans » et allumer la grosse fusée sur laquelle on est assis.

La musique est un puissant guérisseur de l’âme, écoutez des morceaux qui vous donnent de l’entrain, ou alors qui vous rassurent, évitez ce qui prolonge votre déprime.

Retirez tout ce que vous n’aimez pas de votre appartement. Votre lieu de vie est le miroir de ce qui est en vous, les bibelots moches et autres accessoires inutiles trouveront certainement d’autres endroits où ils seront appréciés. Créez-vous votre nid inspirant, visuellement, tactilement, auditivement et olfactivement. Sortez dans des endroits inspirants, prenez des chemins agréables, ne vous laissez pas sombrer, nourrissez vos sens. 

Ouvrez votre boîte à boost

Comment? vous n’avez pas encore cet article ? Voici la recette : Prenez un carton, un vase, un bocal une enveloppe, peu importe, un contenant sympa. Collectez toutes vos réussites,  tous les compliments qu’on vous fait durant l’année, les bons moments avec vos amis. Notez sur le papier le jour, l’heure et qui l’a dit ou avec qui vous étiez. Imprimez aussi des mails de retour positifs, tout ce qui est dit de bien sur vous. Remplissez votre contenant à chaque fois que vous le pourrez. Tout comme la vie nous l’enseigne, le bonheur ne vient pas tout seul, on le construit, alors mettez-vous à l’ouvrage, personne ne le fera pour vous.

Lorsque vous avez un coup de mou, plutôt que de siroter un verre de vin devant un film moisi, lisez ces messages positif, pétez une larme de joie et… bon d’accord siroter quand-même votre vin ou votre thé aux pelures de kumquats. Cela montrera à quel point vous êtes quelqu’un de bien et apprécié avec un effet magique sur votre humeur. Si personne ne vous donne de compliments, retournez au point 1 et pratiquez l’exercice à fond. 

L’aptitude à toujours voir la vie du bon côté est un entrainement et non une qualité innée, même si quelques-uns en sont pourvu génétiquement. Tout comme le succès d’un projet est une longue route semée d’échecs et de réussites, l’élan positif se cultive et s’apprend par la pratique, le pouce tourné vers le haut à la place d’être ailleurs.

A vous de jouer!