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Dans la tourmente du COVID 19, la vulnérabilité des apprentis n’est pas à négliger !

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DÉVELOPPEMENT PERSONNEL, SANTÉ AU TRAVAIL

Les apprentis/ies que je rencontre dans le cadre d’entretiens et de formations m’ont amené à rédiger cet article afin de tirer la sonnette d’alarme.

Le risque d’apparition ou d’aggravation de symptômes de souffrance psychique est bien réel chez l’apprenti/e, parfois sans que l’on s’en rende compte.

Il est urgent de protéger nos jeunes futurs/es employés/ées des effets néfastes liés à la pandémie car, d’une part leurs ressources pour faire face à l’incertitude sont moins fournies que les collaborateurs adultes, et d’autre part ils incarnent la relève de la profession et de l’entreprise.

Être apprenti/e n’est pas simple à la base, pour diverses raisons

Le parcours pour l’obtention d’un CFC peut parfois laisser des séquelles amères à différents niveaux, s’il ne se passe pas correctement.

Changement de rythme

La jeune personne quitte le rythme régulier et prévisible de l’école dans lequel elle s’est adaptée, pour atterrir dans l’univers exigeant du travail. Il s’en suit un changement de rythme radical, épuisant, que nous avons de la peine à réaliser après des années de métier. En plus de la perte de repères, la masse d’information nouvelles tant sur un plan technique que relationnel doit être traitée et digérée dans des laps de temps très courts, parfois au bénéfice de l’entreprise qui voit dans ses apprentis/es une manne peu onéreuse et rentable.

Des horizons différents

Tous n’ont pas la même éducation, et chacun évolue à son rythme. Les facultés d’adaptation et de motivation entre les individus ne sont pas identiques, simplement pour des raisons naturelles et culturelles. 

Apprendre à ne plus avoir un « poil dans la main » comme on s’aime à dire du haut de nos années d’expérience, passe par un processus interne à l’individu et aussi externe qui doit produire du sens et qui s’inspire des autres comme modèle. Ce processus prend du temps et ne peut s’aligner parfois avec les attentes des collègues en place.

Rares sont les champions du relationnel à cet âge

D’un univers maternisant, la jeune recrue quitte sa tribu scolaire et passe en mode impersonnel dans lequel le vouvoiement prime généralement. La timidité et le manque de connaissances propres à leur statut d’apprenants trahissent souvent un désarroi qu’il faut cacher. Peu bavards, ils évoluent et jonglent entre prise d’autonomie et tutelle parentale dans un monde très exigeant qui ne pardonne pas toujours l’erreur. Et pourtant l’erreur fait partie de l’apprentissage, qu’elle soit intellectuelle, pratique ou relationnelle.

Tout le monde n’a pas une capacité de résilience hors-norme

Certains jeunes ont pu bénéficier d’une éducation paisible, disposant de bonnes bases sur lesquelles ils peuvent s’appuyer. Mais parfois pour des raisons culturelles, de langue ou de précarité sociale il arrive que l’apprenti/e soit livré/e à lui/elle-même. 

Une scolarité pas toujours idyllique

Certaines personnes sortent de leur scolarité meurtris, comme me racontait une jeune apprentie, qui a passé ses années d’école en tant que bouc émissaire. Les filles de sa classe avaient marqué leurs avants bras au feutre signifiant qu’il s’agissait d’un vaccin pour se soigner de l’infection « l’apprentie ». Tous les jours elles lui montraient leur « vaccin » pour lui rappeler qu’elle était, je cite, un « déchet humain ». 

J’en ai plein d’autres, de ces histoires partagées par les apprentis/ies qui passent dans mon cabinet, qui laissent des marques indélébiles dont les parents et l’employeur ignorent parfois l’existence. 

C’est pour cela qu’il faut traiter tout apprenti avec bienveillance, en particulier dans cette période de pandémie. Leur seule ressource, parfois, sont leurs camarades, leurs amis avec lesquels ils passaient du temps le soir et le week-end. 

La pandémie amplifie tout 

Le COVID 19 exacerbe chacun des points ci-dessus ; l’entourage familial n’a parfois plus les ressources pour gérer les problèmes de l’apprenti/e car chacun doit lutter avec cette période d’incertitude.

Depuis une année, les apprentis/ies sont privés/es de contacts sociaux  

Pour ceux qui souffrent de leur famille et de leurs estime personnelle, ne plus pouvoir se ressourcer auprès de leurs proches les plonge dans un profond désarroi. 

Au travail, l’ambiance est aussi impactée et le télétravail finit d’achever le reste de motivation de l’apprenti/e. La maison familiale n’est pas toujours compatible avec le télétravail pour ces jeunes. 

Le rôle de l’entreprise

L’entreprise peut être un endroit où ils peuvent retrouver du sens, vivre une expérience enrichissante, le temps de revenir à la normale. C’est à cet âge que les jeunes se construisent et deviennent des adultes acteurs de la société, c’est pourquoi il ne faut pas les oublier dans la pandémie. Ils ne sont pas une quantité négligeable, mais des trésors fragiles à préserver. Ils deviendront ce que nous en faisons aujourd’hui, et transmettront leur savoir de la manière dont nous les traitons.

Arrêtons de les comparer entre eux

Comme dit plus haut, chacun est à un stade différent de maturation, et provient d’un horizon qui lui est propre. Chercher les différences ne fera que renforcer la vision négative que l’on se fait de lui, réduisant ses chances de nous surprendre.

Encourager

« L’effet Pygmalion » explique que l’enseignant projette l’image qu’il se fait d’un étudiant et lui insuffle sans le vouloir cette image à tel point qu’il finit par y adhérer. Au travail c’est la même chose, l’image que vous vous faites de l’apprenti/e sous votre tutelle va petit à petit impacter le comportement de celui-ci/celle-ci. Un/e apprenti/e n’est pas là pour faire du bon travail, il est d’abord là pour apprendre. Cela passe par l’échec, le désintérêt, les émotions et se traite avec la patience, la confiance et la rigueur. Encouragez-le/la malgré vos certitudes. Cela ne veut pas dire ignorer les fautes graves, mais expliquer et appliquer le règlement si nécessaire, avec intelligence. 

Un membre de l’équipe

Faites-lui bénéficier des mêmes avantages que les autres membres de l’équipe. C’est primordial pour qu’il se sente reconnu et accepté. A cet âge le sentiment d’appartenance à un groupe est vital et permet un investissement conséquent. L’exclure ou lui donner un statut moindre (pommeau) renforcera tout doute en lui et ne produira que du désintérêt et du mépris pour ses collègues, et plus tard, pour les apprentis qu’il aura à charge.

Veillez à ce que vos apprentis/es aient un espace dans lequel ils/elles puissent avoir du sens, parler et se sentir autonomes durant cette période particulière.

A bientôt!