Une des principales raisons d’abandon lorsque nous sommes en train de réaliser un projet  ne vient pas du fait que ce projet échoue, mais du fait que nous avons renoncé à le poursuivre. 

La comparaison, piège de la motivation et dangereux raccourci

Nous sommes tentés de considérer le succès d’autrui en se basant uniquement sur la fin du long processus qui le compose au lieu de regarder ce phénomène dans l’ensemble.

Or dans la réalité, la montée en puissance vers la réalisation d’un objectif passe par toute une phase ponctuée de réussites et d’échecs qui dure plus ou moins longtemps. On s’attend généralement à recevoir des résultats immédiats en fournissant des efforts colossaux sur un court laps de temps. Or, dans la réalité tout est relatif. 

Cette phase que j’appelle « zone de découragement » est un moment critique dans lequel les résultats ne se font pas forcément ressentir alors que la sensation de l’effort fourni est importante.

Le succès est un travail de longue haleine dans lequel un certain nombre d’ingrédients sont nécessaires afin d’aller jusqu’au bout de la démarche. 

Tout d’abord, il faut comprendre que la notion d’effort est avant tout quelque chose que l’on perçoit, et peut être vécue de manière plus ou moins pénible selon chaque individu. Par exemple, rédiger sa comptabilité peut très bien être vécu comme une activité plaisante ou au contraire comme un calvaire nécessaire et pénible. L’effort ressenti va être totalement différent dans les deux cas. 

Le cerveau n’aime pas ce qui est pénible. Il va user de mille stratagèmes (dévier notre attention sur notre téléphone portable, trouver une excuse pour repousser à plus tard l’activité contraignante, etc.) pour nous apaiser et éviter de nous mettre dans une situation inconfortable jugée dangereuse afin de maintenir nos habitudes.

Il devient alors plus envisageable de baisser les bras ou alors de revoir à la baisse nos attentes après quelques abandons.

Le temps, le focus , l’effort constant et une bonne dose de discipline  sont des composants essentiels à toute réussite. Hal Elrod en parle dans son livre « L’équation du miracle », tout comme Darren Hardy dans « L’effet cumulé ». 

La discipline reste sans doute l’élément le plus ingrat de cette formule, mais elle est tellement indispensable.  Elle nous permet de diminuer le sentiment de pénibilité de l’effort à fournir en le transformant en habitude pour continuer notre route et tirer parti des petits échecs inévitables. N’oublions pas que ce qui donne la beauté, la rapidité, la force et l’efficacité du lion sont les 99 tentatives ratées pour capturer une proie.

Comment tenir dans la longueur alors ?

Il existe quelques astuces pour traverser le désert de la démotivation, en voici 6. 

1. Cultiver le sens et le mental

Une fois votre projet défini, notez l’impact positif qu’il aura  dans tous les secteurs de votre vie (financier, relationnel, familial, santé, amis, etc.). Prenez le temps de chercher jusqu’à trouver plusieurs retombées positives directes ou indirectes. Écrivez tout ça sur un document facilement accessible. Inscrivez-y aussi « pourquoi » vous le faites , le sens profond qui vous anime. Lorsque vous aurez des hésitations, lisez-le plusieurs fois, affichez-le bien en évidence, faites des copies.

2. Sortez votre balance

Lorsque vous êtes sur le point d’abandonner une tâche quotidienne par paresse ou dans un moment de doute, pesez votre décision en vous demandant si le bien-être ressenti en abandonnant la tâche sera supérieur au bien-être et à la fierté d’avoir tenu bon et réalisé cette tâche. 

3. S’offrir des feedbacks positifs

Chaque matin, notez 3 tâches à réaliser quotidiennement (pas plus) qui vont nourrir votre projet. Le monde peut s’effondrer, ces tâches seront faites. Ajustez-les en fonction du temps qu’elles vous prendront, soyez indulgent avec vous-même. Une de ces tâches devra être quelque chose que vous faites pour votre bien-être, pour vous détendre. Elle aura naturellement un impact positif sur votre projet.

Notez ensuite vos tâches secondaires, sans vous surcharger, de telle manière à ce que vous puissiez les réaliser sans difficulté durant la journée. Cochez-les à mesure et inscrivez aussi les choses imprévues que vous avez fait en plus.

Régulièrement, regardez le chemin parcouru et la quantité de travail accompli, félicitez-vous. Fêtez chaque succès, chaque progrès. Dans la mesure ou un échec fait progresser, vous verrez qu’il y aura beaucoup d’occasions de voir le verre à moitié plein.

4. Dédramatiser (ne pas se fier aux résultats du moment)

Le succès est jalonné d’échecs et de réussites. Ne regardez pas les résultats du moment mais prenez du recul périodiquement afin de voir la courbe de progression générale. Notez pour chaque échec ce que vous avez appris et ce que vous ferez différemment. Votre entourage ne vous suit pas ? Peut-être que vous n’avez pas la bonne tribu, ou alors vos messages n’étaient pas clairs. Osez demander. 

5. Lâcher prise, se faire confiance

Nous pouvons maitriser l’effort, gérer notre temps, faire preuve de discipline et aiguiser notre focus pour nous maintenir dans la course… nous ne savons pas quand ni comment exactement aura lieu le feu d’artifice. Laissez-vous un peu de marge quant à la manière dont va se réaliser votre projet. Certaines choses ne se passent pas toujours comme prévu et c’est souvent une bonne chose.

6. Nourrir ce qui est bon en soi

Les personnes qui réussissent savent que le succès est une façon d’être, de se comporter de manière positive. Elles rayonnent sans condition comme le soleil, sans se soucier de l’endroit où se pose leur lumière. Pour y parvenir elles ont dû commencer par elles-mêmes avec bienveillance. Cultivez la gratitude chaque jour. Différents exercices existent, comme par exemple celui de se dire chaque soir trois choses pour lesquelles nous sommes reconnaissants. Vous pouvez aussi télécharger gratuitement mon ebook dans lequel figure cet exercice, tant que vous donnez de l’attention quotidiennement à ce qui fonctionne en vous.

Ainsi parés, vous voilà prêts à mener votre barque malgré les remous. Il ne vous reste plus qu’à tenir votre cap jusqu’à la réalisation de vos objectifs et faire preuve de discipline. Cette dernière n’est pas une mauvaise chose si l’on comprend qu’elle nous permet de transformer en soi ce qui est désagréable et nécessaire, en habitude.